Le colonel Gilles Grégoire, directeur du Service départemental d’incendie et de secours de l’Oise, n’est pas un marrant. C’est un « dur ». Il a grandi dans le métier dans le département de l’Allier, chez les communistes. Les élus, ce n’est pas son truc. Il a un chef, aujourd’hui, c’est Yves Rome, président du Conseil général, à qui il obéit quoiqu’il commande. Le reste, ça ne compte pas.
Le colonel Grégoire, donc, n’a pas apprécié que deux de ses adjoints, lors de cérémonies de Sainte Barbe, en décembre, se soient fait accrocher, l’un par le maire divers gauche de Margny-les-Compiègne, l’autre par le ministre Eric Woerth, maire UMP de Chantilly, à propos de promesses non tenues par le SDIS.
Qu’à cela ne tienne, il vient de pondre une note interne interdisant dorénavant aux pompiers de l’Oise de participer aux manifestations organisées par les élus (type 18 juin). Il vient également de supprimer toutes les Sainte-Barbe dans le département, à l’exception d’une par groupement.
Faute de pouvoir supprimer les élus, le colonel Grégoire a trouvé la solution : il supprime toutes les occasions pour les sapeurs-pompiers de rencontrer des élus, et surtout des élus de droite.
Il n’est pas sûr que la mesure, qui a été approuvée par le président du Conseil général, le rende très populaire. La grogne est palpable d’ailleurs depuis quelque temps chez les sapeurs du rang où on n’apprécie pas la baisse des effectifs (5 postes sont vacants actuellement au Centre de secours de Compiègne) et les méthodes peu orthodoxes du colonel.