Le président de VNF était entendu hier matin par la commission du développement durable de l'Assemblée nationale. Nous avons ainsi pu, avec Stéphane Demilly, député de la Somme, questionné longuement Alain Gest sur Seine-nord.
Le président de VNF a profité de cette audition pour démentir quelques rumeurs et recadré le calendrier du projet. “Je ne vois, nous a-t-il dit, aucune raison aujourd'hui qui pourrait conduire à l'abandon du projet. Au contraire, le dossier avance et est en cours de finalisation”.
Alain Gest a rappelé que Seine-nord figure parmi les cinq grands projets d'infrastructures européennes. L'enquête publique est faite. Le protocole d'accord avec les régions est signé. Deux candidats, Vinci et Bouygues, ont été retenus pour le dialogue compétitif...
“Il manque seulement, nous a-t-il expliqué, la décision administrative de lancement du dialogue compétitif. Cela ne peut pas se faire tant que le plan de financement n'est pas définitivement arrêté. Il est encore en phase de bouclage. Le financement de l'Union européenne (333 millions d'euros) est assuré, comme celui de l'Etat (900 millions) et des régions (500 millions). Il est acquis qu'il y aura une participation des Ports du Havre, de Rouen et de Paris. Reste à régler le financement des plateformes multimodales. Nous sommes en phase terminale de dialogue avec les conseils généraux du Pas-de-Calais, de la Somme et de l'Oise. Les financements des départements d'Ile-de-France ne sont pas bouclés, eux non plus. J'ai bon espoir qu'ils le soit rapidement”.
Alain Gest a rappelé que s'ouvrira ensuite le long dialogue avec les deux groupes candidats aux travaux du chantier, Vinci et Bouygues (21 mois). “Nous avons pris, a-t-il conclu, six bons mois de retard. Le chantier démarrera en 2012 et le canal devrait être disponible à la fin du premier semestre de 2016”.