Il y a neuf mois, j’avais été informé de la décision de fermeture de l’usine PSA d’Aulnay-sous-bois, par un dirigeant de Citroën. Je ne connaissais pas alors la note interne révélée par la CGT, mais j’avais été informé d’une réunion des dirigeants du groupe avec les directeurs du site d’Aulnay, réunion au cours de laquelle la fermeture de l’usine avait été annoncée sans ambiguïté.
J’en avais informé aussitôt Nicolas Sarkozy par un courrier personnel. Une lettre signée par un collaborateur m’avait annoncé, en retour, que le Président de la République saisissait le Ministre de l’industrie. Visiblement, celui-ci n’a rien fait et n’a pas pris mon courrier au sérieux. Une nouvelle preuve du mépris dans lequel les administrations et leurs ministres tiennent les parlementaires...
C’était alors qu’il fallait convoquer les dirigeants du groupe et taper du point sur la table. Aujourd’hui, c’est trop tard. Les dégâts sont faits. Je constate d’ailleurs que le PDG du groupe PSA n'a pas dit hier que la fermeture de l’usine est « exclue ». Il dit qu’elle « n’est pas à l’ordre du jour », ce qui n’est pas du tout la même chose.
Comment s’étonner, dans ces conséquences, que notre industrie parte à vau l’eau ! Tout cela est proprement désolant. Consternant.