L’absentéisme scolaire est un fléau qu’il faut endiguer. Il constitue le premier maillon d’une chaîne inexorable où l’enfant se marginalise et risque de sombrer dans la délinquance. 400.000 jeunes, chaque année, sont concernés, au niveau national.
Les causes de l’absentéisme sont variables, la réponse doit être graduée et personnalisée.
La loi sur l’égalité des chances a institué le contrat de responsabilité parentale, qui constitue une mesure d’aide sociale. Le panel des actions et des intervenants permet un véritable suivi individualisé des familles. Ce dispositif fonctionne, il a été éprouvé dans un certain nombre de départements : 8 enfants sur 10 retournent à l’école après la signature d’un contrat.
Mais, à côté de ces situations où les parents démunis acceptent la main tendue, il y a ceux qui refusent d’assumer leur responsabilité et qui estime que c’est à la société de prendre en charge ce qui leur incombe naturellement et juridiquement.
Pour ces parents qui ne se préoccupent pas de savoir si leurs enfants vont ou pas à l’école, il faut être ferme !
Les français ne s’y trompent pas : 65% d’entre eux sont favorables à la suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme d’enfants scolarisés, et 60% estiment que cette mesure serait efficace (sondage Ipsos réalisé pour le ministère de l'Éducation nationale).
C’est pourquoi, je vais déposer avec quelques collègues UMP, en début de semaine, à l’initiative de notre collègue Eric Ciotti, une proposition de loi visant à simplifier la suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire. Le dispositif sera articulé autour de l’Inspecteur d’Académie. Après avoir adressé un avertissement non suivi d’effet à la famille, il pourra saisir le directeur de la CAF qui aura l’obligation de suspendre les allocations familiales pour le mineur concerné jusqu’à son retour dans l’établissement scolaire.