Pour les députés que nous sommes, les élections sénatoriales sont quand même de drôles d’élections.
Prenons le cas de ce qui s’est passé ce dimanche dans l’Oise : 2.240 élus, appelés « grands électeurs » pour la circonstance, ont élus quatre sénateurs à la proportionnelle au plus fort quotient.
La liste UMP a recueilli 1.202 suffrages sur 2.183 suffrages exprimés. Elle a remporté deux sièges. La liste socialo-communiste en a recueilli 886. Elle a également remporté deux sièges !
On ne m’empêchera pas de trouver qu’il s’agit là d’un drôle de scrutin et d’un drôle de résultat. La démocratie mériterait parfois d’être sérieusement revisitée.
Toujours est-il donc que, du côté de la droite, les maires de Compiègne et de Beauvais sont élus, et je m’en réjouis. A gauche, le président du Conseil général et la vice-présidente du Conseil régional sont élus.
"Et les petites communes dans tout cela ?", allez vous dire. Le Sénat, conseil des communes de France comme il aimait s’appeler, ne verra aucun maire de petite commune siéger pour représenter l’Oise les six prochaines années. Notre département compte pourtant plus de 600 communes qui ont moins de 2.000 habitants ! Reconnaissons qu'il y a quand même, là encore, quelque chose qui ne va pas.