Ce soir, je ne serai pas au conseil municipal de Noyon, mais à l’Elysée où le Président de la République réunit les députés de sa majorité.
Je n’assisterai donc pas au débat sur le budget de la ville pour 2010 et je le regrette très sincèrement. Il y avait tant à dire…
J’ai, bien sûr, décortiqué le document budgétaire transmis par la mairie, et, en le lisant je me suis dit que l’heure de vérité visiblement approchait pour la majorité socialo-communiste.
La ville de Noyon n’équilibrera, en effet, son budget qu’en augmentant cette année les impôts des ménages de 4,7 %, ce qui correspond à un prélèvement supplémentaire de quelques 315.000 euros sur le pouvoir d'achat des familles noyonnaises et en alourdissant de 330.000 euros les charges des entreprises via le versement transport.
Pour équilibrer ses comptes, la mairie va également devoir aggraver l’endettement de la ville en empruntant 4,9 millions d’euros supplémentaires, soit 1.000 euros de plus par ménage.
Côté dépenses, remarquons un effort notable pour limiter la croissance globale des dépenses de fonctionnement, malgré l'explosion du prix des transports collectifs qui augmentera de 50 % pour atteindre 727.000 euros.
Les dépenses de missions, réceptions, fêtes et cérémonies continueront malgré tout à progresser.
Les dépenses d'investissement vont exploser, notamment du fait du démarrage effectif des opérations de rénovation du Mont Saint Siméon. Celles-ci coûteront 6 millions d'euros sur le budget de la ville en 2010. Les autres investissements (routes, écoles...) en souffriront, puisque les dépenses, là, sont en baisse et correspondent souvent à des investissements qui n'ont pas été faits en 2009.
L'examen du budget 2010 permet d'ailleurs de confirmer, de façon générale, la très mauvaise éxécution des dépenses de la ville. En clair, les élus votent des impôts et des dépenses mais ont beaucoup de mal à réaliser leurs projets. Espérons que 2010 sera, de ce point de vue, meilleure que 2009.