Le Front national a réussi son pari, dans la 6ème circonscription de l’Oise : faire battre le député sortant et faire élire un communiste. Jusqu’au dernier moment, Michel Guiniot a fait campagne pour y parvenir. Il peut être fier aujourd’hui du résultat.
M. Carvalho peut le remercier, pour la seconde fois. Elu avec 42 % des suffrages, il ne serait jamais redevenu député sans l’aide du Front national. Jamais, dans cette circonscription plutôt à droite comme l’a montré l’élection présidentielle, un député communiste ne pourrait se faire élire à la majorité absolue, même avec la complicité du Parti socialiste.
La Ville de Compiègne a bien voté dimanche, et je l’en remercie. Mais j’espérais sa mobilisation au deuxième tour. Je regrette qu’elle n’ait pas répondu à mes appels. Le Compiégnois et le Ressontois n’ont pas pu me sauver non plus. Trop de maires ont laissé faire…
La 6ème circonscription aura donc un député communiste pendant cinq ans, élu grâce au Front national et aux abstentionnistes. Je suis très triste ce matin pour ce territoire qui n’a pas fini de payer le prix de cette élection.
Je veux remercier, bien sûr, l’armée silencieuse et dévouée de mes militants. Merci aux jeunes qui ont tout donné. Merci à mes 15.862 électrices et électeurs du deuxième tour qui m’ont accordé leur confiance. Comme moi, ils ont cru jusqu’au bout que l’élection d’un extrémiste de gauche ne pouvait pas être la solution aux vrais problèmes de cette circonscription.
Je suis certain que l’avenir nous donnera raison.