Pas un mot, dans le programme du candidat socialiste, sur le Centre hospitalier de Noyon ! Pas un mot. Son avenir est pourtant fragile et incertain. Le prochain maire, qui présidera de droit son Conseil d’administration, devra avoir sur ce dossier une politique claire et ferme, en partenariat avec la direction et le personnel hospitalier, et l’ARH (l’Autorité régionale de l’hospitalisation).
L’hôpital de Noyon est effectivement, et malgré ses 2.000 opérations chirurgicales et ses 520 naissances par an, un petit hôpital dans le système hospitalier français. Si l’on veut garder un large éventail et une qualité irréprochable de soins, il faut qu’il puisse s’appuyer sur un centre hospitalier plus important.
L’ARH avait pensé, un moment, fusionner l’hôpital de Noyon avec celui de Chauny pour leur permettre d’atteindre une taille critique. Le seul problème était que le projet aurait abouti à ne faire qu’un seul établissement qui, en fait, aurait trouver son siège à Chauny. Noyon aurait perdu son hôpital et sa maternité.
Le candidat socialiste avait, à l’époque, défendu cette solution que j’avais violemment combattue avec Pierre Vaurs. Grâce a Xavier Bertrand, alors Ministre de la Santé, nous avions tué le projet et le Ministère avait demandé un rapprochement de l’hôpital de Noyon avec celui de Compiègne. C’est ce travail complexe qui est actuellement en cours.
Le candidat socialiste à la mairie a remis en cause, il y a quelques semaines, ce rapprochement et relancé le projet de fusion avec Chauny. Cette attitude est irresponsable puisqu’elle revient à faire fermer l’hôpital de Noyon.
Avec un maire PS, l’hôpital de Noyon serait coupé du Ministère de la Santé et de Compiègne. Le rapprochement des deux hôpitaux serait compromis, au profit d’un projet de fusion avec Chauny qui serait la pire des solutions dont ne veut pas le Ministère de la Santé.
En votant, dimanche, les noyonnais vont donc aussi décider de la survie de leur hôpital et de leur maternité.