Comme beaucoup de noyonnais, je viens de découvrir le programme du conseiller général, maire de Pont l’Evêque. J’y ai retrouvé de très nombreuses propositions qui sont dans mon propre programme. Après tout, c’est très bien, je ne doute pas ainsi qu’il votera très souvent les projets du Maire et de la majorité en conseil municipal.
Certaines propositions me laissent néanmoins pantois.
Vouloir construire, par exemple, un parking souterrain sous le collège Notre-Dame, rue des deux bornes, à deux pas de la Cathédrale, (p 7 de son programme) est un non-sens pour tous les noyonnais qui connaissent leur ville. C’est un non-sens, mais aussi une décision extrêmement dangereuse.
Tout le monde sait qu’un parking souterrain à cet endroit est impossible. Le sous-sol n’est que vestiges archéologiques et caves voûtées. Ce serait un massacre patrimonial. Tout le monde sait aussi que les automobilistes détestent enterrer leur voiture. Nous ne sommes pas à Paris ! Un tel parking coûterait cher à la commune (une dizaine de millions d’euros). Il sera donc payant et non rentable. Ce qui signifie que, comme dans toutes les villes qui ont porté ce type de projets, il faudra rendre payant le parking en surface pour payer le parking souterrain !
Toutes les villes moyennes qui ont construit des parkings souterrains ont dû instituer, tout de suite après, des horodateurs en surface. Ce n’est pas ainsi que l’on fera venir des clients au centre ville !
Autre chose : Les Vélib. Les Vélib, c’est sympa, je suis le premier à le reconnaître. Mais ce qu’ignore mon concurrent, c’est que cela coûte très cher aux contribuables : 2.600 € par vélib et par an, pour acquérir les vélos, les entretenir et faire fonctionner le système de location. Encore une proposition pour faire rêver, mais qui ne correspond en aucun cas à la situation de notre ville !
Enfin, et j’ai gardé le plus grave pour la fin : le Maire de Pont l’Evêque veut aujourd’hui déplacer le port fluvial de Noyon à Sermaize. Adieu, pour Noyon, la taxe professionnelle ! Adieu, l’espoir de trouver un boulot pour les jeunes chômeurs de Noyon qui n’ont pas de véhicules. Adieu, les 250 clients des restaurants et cafés de Noyon qui, s’ils travaillent à Sermaize, ne viendront pas se restaurer au centre ville. Tout ceci va à l’encontre des intérêts de notre ville !
Mais, il y a plus grave. Si le Port doit être déplacé, tout simplement, il n’y aura pas de Port. Il ne faut pas mentir aux noyonnais mais leur dire la vérité ! La vérité est que l’Etat s’est engagé à payer intégralement le gros oeuvre (20 millions €) si le Port est là où VNF et la Communauté de communes l’ont proposé (avec l’accord de M. Deguise). Le déplacer, ce sont deux ans de procédures en plus, au minimum. C’est laisser le coût de la construction du port aux contribuables du noyonnais. La vérité, et le maire de Pont l’Evêque la connaît aussi bien que moi, est que l’on ne pourra pas non plus amener la voie ferrée à Sermaize. Déplacer le Port, c’est donc le tuer.