« Nous sommes là pour dire que nous défendrons le projet Seine-Nord Europe jusqu’au bout, quoiqu’il arrive ». Voilà ce que Alain Gest, député et Président de VNF, Stéphane Demilly, député de la Somme, et moi-même avons affirmé hier après-midi à la presse régionale réunie à Amiens.
Désormais, nous avons décidé de travailler main dans la main et au jour le jour sur défendre ce dossier.
Nous avons tout d’abord rappelé aux journalistes l’importance que le canal représente pour la Picardie : des milliers d’emplois, trois nouveaux ports multimodaux, 50 milliards de retombées financières d’ici 2050, 400.000 camions de moins par an sur les routes du nord de la France…
Seine-nord est le seul grand projet en Picardie pour le 21ème siècle. Il n’y en a pas d’autre. J’ai redit que le canal traversait nos trois circonscriptions et que les populations l’attendaient depuis des décennies.
Il est aujourd’hui, grâce à Nicolas Sarkozy, devenu une réalité. Le canal est financé. Les études et enquêtes sont faites. Les travaux sont programmés, et, dans six mois, l’entreprise qui le construira sera choisie.
C’est le moment qu’ont choisi les écolos pour nous refaire le coup de Rhin-Rhône !
Depuis des semaines, les Verts de Picardie font pression sur les écolos nationaux et sur les socialistes pour que le projet soit abandonné dans l’hypothèse d’une victoire de Hollande à la présidentielle. Cécile Duflot s’est laissé séduire et a récemment déclaré son hostilité au projet.
L’invraisemblable est arrivé à la dernière session du Conseil régional de Picardie quand le président socialiste, qui a toujours traîné les pieds sur Seine-Nord, s’est mis à reprendre à son compte les arguments des écolos, quelques semaines seulement après avoir engagé financièrement la collectivité qu’il préside.
Alain Gest, Stéphane Demilly et moi-même prenons ce double langage, cette ambiguïté, ce retournement de veste très au sérieux.
Interrogé par Demilly et moi-même sur Seine-Nord, François Hollande fait la sourde oreille depuis des semaines et ne dit rien. Eva Joly ne répond pas. Comme si tout ce beau monde préparait en douce un mauvais coup, comme cela a été fait en 1997 quand Lionel Jospin a abandonné le projet Rhin-Rhône sur l’autel de l’entente avec les écolos.
Nous ne laisserons pas faire cela. Il faut que cela soit très clair. Le canal est vital pour l’emploi dans nos circonscriptions, nous le laisserons donc pas la gauche avide de pouvoir, l’enterrer parce que quelques ultras en son sein l’ont décidé.