Le projet de canal Seine-Nord Europe vient de prendre encore au moins six mois de retard. Il est actuellement bloqué dans les circuits administratifs et, sans intervention au plus haut niveau de l’Etat, il risque de le rester quelque temps.
La raison en est simple, même si la solution ne l’est pas. Tout le financement du canal est aujourd’hui réglé, à l’exception de 5% que représente la part des conseils généraux des départements traversés. Ceux-ci tergiversent et n’ont toujours pas donné leur accord définitif à l’Etat.
Faute de conventionnement, c’est-à-dire faute de bouclage officiel du budget du canal (plus de 4 milliards d’euros), le gouvernement ne peut pas donner à VNF le feu vert pour que démarre le dialogue participatif entre les deux groupes candidats à la construction du canal (Bouygues et Vinci).
Si ce feu vert est donné avant l’été (ce qui n’est pas évident), le dossier aura pris six mois de retard supplémentaire.
L’ouverture du canal prévu en 2015 sera alors reportée au début 2016.
En attendant, VNF vient de mettre en sommeil son bureau d’études et le début des études pour la localisation du port de Noyon est retardé. Le choix du site qui devait intervenir mi 2011, est renvoyé au début 2012.