Les réservistes sont les grands oubliés de la réforme de la carte militaire. Il y en a 180 au régiment de marche du Tchad de Noyon : 22 officiers, 51 sous-officiers et 107 militaires du rang. Ils viennent de Saint-Quentin, de Compiègne, d’Amiens, bref de toute la région, servir l'armée et le pays, quelques jours ou quelques semaines chaque année. Ils ne savent rien de ce qui va se passer pour eux après juillet 2010, date du départ du régiment de la ville de Noyon.
C’est pourquoi, je viens d’interroger le ministre de la Défense par une question écrite déposée à l’Assemblée nationale. Dans cette question, je lui demande ce qu’il va advenir des réservistes qui, comme ceux de Noyon, sont rattachés à des régiments qui vont être délocalisés, et qui vont donc se retrouver sans infrastructure militaire de rattachement.
Il est hors de question, bien sûr, pour ces hommes et pour ces femmes de se rendre, pour leurs périodes militaires, à Colmar où part le régiment. Le Ministère avait pensé, dans un premier temps, leur proposer cette solution. Elle n’est pas réaliste, et le Ministre en convient aujourd’hui. Plusieurs centaines de kilomètres séparent les deux villes.
Il est clair qu’il va falloir trouver d'autres solutions pour tous ces réservistes dont l’armée de terre a de plus en plus besoin, y compris pour ses opérations extérieures, et qui voient disparaître peu à peu nombre de régiments auprès desquels ils servent.