Le candidat socialiste à la mairie de Noyon, toujours friand de publicité, a lancé l’idée d’un débat public, fin février, dans un gymnase entre les têtes de liste aux municipales.
Le lendemain, on apprenait dans la presse que rien n’allait plus avec le PC qui réclame un peu plus de considération, c’est-à-dire un peu plus de place sur la liste de gauche. En clair tout le monde a compris, qu’en guise de dialogue et de débats, M. Deguise devrait commencer par parler avec ses amis, avant de s’intéresser à ses adversaires. Mais cela ce sont ses affaires…
La presse s’est bien sûr précipitée pour savoir ce que les uns et les autres en pensaient. Pour moi, la réponse est très claire.
D’abord, avant de parler de débat, il faut connaître les listes, toutes ne sont pas forcément déclarées, et elles ont encore un bon mois pour le faire. Il faut aussi que chacun ait rendu public son programme, sinon je ne vois pas de quoi nous allons parler.
Ensuite, je le dis très franchement. Je n’ai pas l’intention, moi, contrairement à M. Deguise, de faire la publicité du Front National. L’extrême-droite est en chute libre, je ne serai pas le complice qui lui donnera de l’oxygène dans cette élection.
Troisièmement, est-il intelligent de faire un débat dans un gymnase rempli des partisans des uns et des autres. Cela risque de tourner très vite à la foire d’empoigne. Je ne suis pas sûr que la démocratie ait beaucoup à y gagner.
En résumé, la proposition du candidat socialiste relève plus de la démagogie ou de la naïveté que d’autre chose.
Mais qu’il soit clair que je ne refuse pas la confrontation. Le débat est le propre d’une élection. Je ne vois pas d’ailleurs à quoi servirait une élection, si l’on ne devait pas y débattre. Je propose donc plutôt qu’un cirque au premier tour, que la presse prenne l’initiative d’organiser entre les deux tours (si il y en a deux !) un face-à-face entre moi-même et la tête de la liste qui restera en course.