Xavier Darcos avait fait la grave erreur (que nous n’avons pas fini de payer) de réécrire l’Histoire de France dans nos manuels scolaires, pour ne pas froisser les élèves d’origine étrangère.
L’actuel Ministre de l’éducation nationale, Luc Chatel, vient de commettre une autre grave erreur, pour donner cette fois des gages à certains qui, à gauche, veulent un nouveau relâchement des mœurs.
Malheureusement pour lui quelques parlementaires attentifs viennent de découvrir le pot aux roses : « la théorie du genre sexuel » vient, en effet, d’être introduite dans certains manuels de sciences et vie de la terre, de classe de première.
A quelques-uns, à l’initiative de Richard Mallié, nous venons d’intervenir vigoureusement auprès du Ministre en lui rappelant qu’ «il est du devoir de l'Etat de mieux contrôler le contenu des manuels scolaires dont disposent les lycéens et de retirer des lycées les manuels qui présentent cette théorie. C'est l'éducation de nos enfants qui est en jeu ».
Selon la théorie du genre sexuel, les personnes ne sont plus définies comme hommes et femmes mais comme pratiquants de certaines formes de sexualités : homosexuels, hétérosexuels, bisexuels, transsexuels. Ces manuels, dont ceux édités par Hachette, imposent donc une théorie philosophique et sociologique qui n'est pas scientifique, et qui affirme que l'identité sexuelle est une construction culturelle.
Par exemple, il est écrit que « le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle mais ce n'est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie, dans une interaction constante entre le biologique et le contexte socioculturel, est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à l'autre ».
Ces manuels constituent trois entorses aux valeurs de l'école laïque et républicaine, car l'école doit avant tout former l'esprit critique selon les exigences de la raison et se doit d'être neutre. Par ailleurs, on ne peut pas obliger les professeurs de SVT à relayer un discours extra-scientifique. Pour le journaliste et écrivain, Gérard Leclerc, « Il s'agit d'imposer une idéologie fabriquée aux États-unis et dont le caractère philosophique, militant, voire intrusif, est patent ».
Inscrite dans le Code de l’éducation, l’éducation à la sexualité doit avant tout reposer sur une démarche éducative qui répond à la fois à des questions de santé publique et à des problématiques concernant les relations entre garçons et filles non à des théories fumeuses.