On le sait depuis des mois : la Région Picardie est au bord de la faillite. Dès le lendemain des élections, il a bien fallu que la gauche vote un budget. La seule solution possible a été de tailler à la hache dans les politiques régionales.
Résultat ? Un budget d’austérité. L’heure est aux renoncements, à l’arrêt brutal des politiques et aux choix budgétaires les plus durs.
Formation professionnelle et apprentissage : baisse de plus de 22 millions d’euros en fonctionnement et de plus de 5 millions en investissements.
Aides aux étudiants et vie étudiante : les crédits de fonctionnement passent de 7,5 millions d’euros en 2009 à 4,6 millions en 2010.
Culture : près de 3 millions d’euros de baisse des crédits de paiement
Vie associative : le budget est amputé de 40%. Les crédits passent de 925.000 euros en 2009 à 640.000 euros en 2010.
Santé et égalité d’accès aux soins : Alors que la Picardie détient le record national de la plus faible densité médicale (avec 238 médecins pour 100.000 habitants), le dispositif d’encouragement à l’implantation en région de jeunes médecins est tout simplement supprimé.
Les conventions permettant aux SAMU de la région de disposer d’hélicoptères sanitaires ne seront pas reconduites au premier semestre 2010.
L’aide à l’acquisition de matériels lourds et structurants de santé pour les hôpitaux publics de proximité sera supprimée au-delà des engagements déjà pris.
Lutte contre les exclusions : Les dispositifs d’Insertion par l’activité économique de la région, seront « éventuellement financés » ( !).
Environnement : plusieurs dispositifs sont supprimés ce qui marque le recul des ambitions de notre région en matière environnementale.
Transports : le budget est réduit de 25 millions d’euros, soit de 10%.
Aucune ligne budgétaire n’est prévue cette année pour le canal Seine-nord, même dans les crédits formation.
Les crédits de doublement de la RN2 ont disparu du budget 2010.
Agriculture : la région se désengage de plusieurs dispositifs mis en place les années précédentes (ainsi le dispositif « Gestion de territoire » et la prime TPE agricoles).
Bien sûr, aucune des promesses faites pendant la campagne électorale par les socialistes et leurs alliés écologistes ne connaîtra le moindre début d’exécution.