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F.M.G

 
 
 François-Michel Gonnot 
 Avocat
 Député honoraire
 
 

mail : gonnot2007@yahoo.fr 

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24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 11:42

L’Armée de terre se retire définitivement de Picardie. Le Premier ministre et le ministre de la Défense l’ont annoncé ce matin.

Le Régiment de marche du Tchad (1.200 hommes) quittera Noyon pour Colmar en juillet 2011.

Le 41ème Régiment de transmissions (600 hommes) abandonnera Senlis en juillet 2010 pour éclater entre Creil et la région parisienne.

Le 1er Régiment d’infanterie de marine (900 hommes) partira de Laon pour Châlons-en-Champagne, en juillet 2011.

A Compiègne, l’Ecole d’état-major s’en ira à Saumur après 2011 et la Direction centrale du service national partira pour Orléans.

Dans trois ans, il ne restera plus un uniforme kaki en Picardie et dans l’Oise.

Seul Creil s’en tire bien, puisque la base aérienne va être renforcée, notamment dans ses missions de renseignement.

Même si le coup est dur pour Compiègne qui perd deux généraux et son titre de ville de garnison, la Cité impériale s’en remettra, comme elle s’est remise de la dissolution de trois régiments ces dix dernières années. Compiègne obtient une très belle compensation : la ville va récupérer très vite une nouvelle école d’ingénieurs.

Le coup, en revanche est dramatique pour Noyon. Le RMT représente 10% de la population et 20% de la richesse de la ville. Le Régiment injecte tous les mois 3 millions d’euros dans l’économie locale. Il est -et de loin- le premier employeur de la région. Son départ, en termes de pertes d’emplois, représentera 8 fois la fermeture de Jacob Delafon !

Noyon mettra dix ou quinze ans à s’en remettre.

J’ai obtenu néanmoins de l’Elysée que la ville bénéficie de la part de l’Etat d’un « contrat de redynamisation » de 8 millions d’euros. Peu d’autres garnisons abandonnées seront, en France, autant aidée et soutenue que Noyon.

A charge pour la ville, bien sûr, d’avoir maintenant des projets.

 

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 15:14



  



Pendant 48 heures, j’ai pu voir sur le terrain le travail que font les 3.000 militaires français engagés en Afghanistan. Ils mènent une guerre contre des Talibans qui espèrent reconquérir le pays et contre des islamistes radicaux qui, à 80%, viennent du Pakistan, d’Irak ou d’Europe centrale, et conduisent, eux, une guerre contre l’Occident.

 Invité du Ministre de la Défense, Hervé Morin, je suis allé, avec quelques collègues députés et des journalistes, partout ou flotte le drapeau tricolore : à Kaboul, dans la vallée de la Kapisa, à l’est de la capitale, à Kandahar, dans le sud, et au Tadjikistan qui sert de base arrière aux troupes françaises.

Nous avons rencontré le Président Karzaï, le ministre afghan de la défense, et le général américain Mac Kiernan, commandant l’ensemble des forces de la coalition. Je reviens de ce voyage avec le sentiment que la guerre sera longue. Chaque jour elle devient plus difficile, face à un ennemi aguerri et déterminé, malgré son manque évident de moyens et de soutiens populaires.
J’ai, bien sûr, rencontré longuement les 450 marsouins du Régiment de Marche du Tchad. Ils m’ont fait un accueil chaleureux. Basé dans l’immense camp de Warehouse, leur mission essentielle consiste à contrôler la partie nord-est de Kaboul, mais aussi à remplir des missions de protections de personnalités ou de formation des soldats de l’armée afghane.

Le moral est bon, malgré la vie spartiate, la chaleur, les menaces d’attentats et les attaques de harcèlement des talibans.

Nos soldats ne mènent pas seulement des opérations militaires. Ils essaient également de contribuer à la sécurisation et à l’amélioration de la vie des populations locales. Ils remplissent régulièrement des missions médicales et vétérinaires. Ils aident, dans les villages, à la rénovation des écoles, à des travaux d’irrigations… Nos soldats sont aussi là pour participer à la reconstruction du pays.

Le retour des militaires du RMT est aujourd’hui prévu en trois vagues successives pendant le mois de septembre prochain.

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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 08:41

A l’invitation de M. Hervé Morin, je pars dans quelques jours pour Kaboul et Kandahar, dans le sud du pays. Après une rencontre avec le Président Karzaï, nous allons visiter avec le Ministre le dispositif militaire français dans le pays et rencontrer les 450 marsouins du Régiment de Marche du Tchad, stationnés au nord de Kaboul dans la plaine de Chamali.

Les militaires noyonnais sont arrivés en Afghanistan en trois vagues successives, courant mai. Les 700 militaires supplémentaires dont le Président Sarkozy a décidé l’envoi au printemps pour renforcer la présence française au sein des forces de la coalition sont, eux, arrivés près de Kandahar courant juin.

A mon retour, je raconterai ici ma « tournée des popottes ».

En attendant, on peut consulter deux sites qui évoquent l’action de nos marsouins au nord de Kaboul :

http://www.valeursactuelles.com/public/valeurs-actuelles/html/fr/articles.php?article_id=2239

http://www.grands-reporters.com/Engagees-en-Afghanistan.html

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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 10:42

Le magazine Capital, repris par Le Courrier Picard, a récemment épinglé (une nouvelle fois) le président socialiste du Conseil régional pour les dépenses somptuaires qu'il s'offre aux frais des contribuables picards.

En 2005, le magazine avait déjà dénoncé son goût immodéré pour les tapis de luxe, les meubles design et les grosses berlines. Cette fois-ci, Capital s'en prend, dans son édition de juillet, à l'achat d'une deuxième Vel Satis en trois ans (53.000 euros), aux frais de restauration et surtout aux achats de cigares de Claude Gewerc.

Celui-ci a tenu à rectifier quelques-uns des chiffres avancés par le magazine, sauf pour la voiture où la facture est, semble-t-il, exacte.

Que l'on sache donc que Monsieur Gewerc a vraiment dépensé pour se nourrir aux frais de la région 17.000 euros en 2006 et 16.400 euros en 2007 !

Quant aux cigares, le président socialiste de la région en a vraiment fumé pour 5.976 euros en 2005, 5.234 euros en 2006 et 3.567 euros en 2007 !

Comme quoi, on peut être socialiste et aimer la belle vie, surtout quand ce sont les contribuables qui paient...

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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 09:41

Je n’arrive pas à me résigner à voir Noyon ne plus être une ville de garnison. Si, pour sauver le RMT, il faut accueillir un deuxième régiment, et notamment celui qui travaille en binôme avec le RMT, je suis de ceux qui pensent qu’il fallait le proposer au ministère de la défense et à l’Elysée. C’est ce que j’ai fait avec le Livre noir.

Je regrette que les élus socialistes de Noyon et du noyonnais ne se soient pas manifestés pour appuyer cette initiative.

Faute de consensus local, il est donc sans doute inévitable que le RMT, pour des raisons opérationnelles, s’en aille à Colmar en juillet 2011.

C’est pourquoi, je viens de prendre une dernière initiative. On ne pourra pas dire que je n’ai pas tout tenté.

J’ai appris en fin de semaine dernière, en effet, que le Ministère de la Défense serait toujours à la recherche d’un site d’accueil pour le 2ème RD, un régiment spécialisé dans les risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques( NRBC). Ce régiment ne doit pas être trop éloigné de la région parisienne où il est susceptible d’intervenir un jour.

J’ai demandé ce lundi au Ministère de la défense d’étudier la possibilité de le mettre à Noyon, dans l’hypothèse où le Régiment de Marche du Tchad libérerait, en juillet 2011, ses installations (42 hectares et 11 bâtiments) en parfait état.  

J’ai également demandé au ministère d’étudier l’installation à Noyon de l’un des deux ou trois régiments qui devraient être rapatriés d’Allemagne.

Connaissant le peu d’empressement de l’état-major à modifier son plan de restructurations, j’ai également sollicité le Président de la République en lui demandant de veiller à ce que le ministère de la défense étudie vraiment ces deux hypothèses.
Nous verrons bien. J’aurai, en tout cas, tout fait et tout proposé pour éviter le drame que serait le départ du RMT.

 

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4 juillet 2008 5 04 /07 /juillet /2008 09:53

Claude Guéant, secrétaire général de la Présidence de la République, que j’avais rencontré le mardi 24 juin à propos du RMT, m’a envoyé, ce mardi 2 juillet, la lettre suivante :

Monsieur le Député,

Vous avez transmis au Chef de l’Etat la motion pour le maintien du régiment de marche du Tchad situé à Noyon. Soyez persuadé qu’il comprend vos inquiétudes et celles des habitants de votre circonscription.

Comme vous le savez, le Président de la République a demandé au ministre de la défense d’instruire le dossier de la réforme de l’implantation territoriale des armées et de son administration en liaison étroite avec le secrétaire d’Etat chargé de l’aménagement du territoire. Sous la direction du Premier ministre, ils ont étudié, au cas par cas, toutes les conséquences de chacune des décisions, qu’il s’agisse de l’impact opérationnel, de l’impact territorial ou de l’ effet sur les personnels. Des consultations ont été conduites avec tous les élus qui pouvaient être concernés. Le Président de la République a souhaité que ces consultations s’inscrivent dans un cadre interministériel et qu’elles soient aussi approfondies que possible, dans un souci de protection des territoires les plus fragiles.

Les décisions définitives seront arrêtées après que le travail conjoint de constructions de solutions crédibles ait pu être mené à son terme et que toutes les options aient été examinées.

C’est bien l’ensemble de cette réorganisation dont la mise en œuvre s’échelonnera sur 6 ou 7 ans qui sera annoncé après le 21 juillet ; il y va de la cohérence et de l’efficacité d’une réforme trop longtemps repoussée. Simultanément à cette annonce, les mesures d’accompagnement vous seront communiquées. La diversité des situations locales impose un examen personnalisé. Dans certaines villes, un effort de revitalisation permettra une compensation rapide de la fermeture des emprises militaires. Dans d’autres cas, ces mesures pourraient se révéler insuffisantes ; il en sera tenu compte.

C‘est pourquoi l’ensemble des administrations a été mobilisé pour trouver des solutions et créer des emplois et de l’activité sur chaque site ; un jeu complet des mesures a été recensé et sera mis en œuvre dans les délais les plus brefs : aides financières, mises en place de sociétés de reconversion, délocalisation de services administratifs, soutien aux investissements des entreprises. Dans les régions les  plus touchées, un délégué aux restructurations sera chargé de l’évaluation et du suivi de ces mesures. Des réponses précises seront d’emblée apportées aux conséquences des fermetures prévues en 2009 et 2010. Le secrétaire d’Etat à l’aménagement du territoire engagera sans délai, une concertation avec les élus pour préparer les fermetures des années suivantes.

Comme il l’a déclaré dans son discours du 17 juin, le Président de la République a la conviction que la transformation de notre outil de défense ne peut plus attendre. Il s’agit de moderniser nos armées, de les doter des équipements qui leur font défaut et d’améliorer l’utilisation des crédits que le pays consacre à sa défense. Il y va de la sécurité de nos soldats en opération et de la crédibilité de notre pays. C’est le sens et la finalité du nouveau Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. Pour la première fois, ces travaux ont été l’objet d’une concertation très poussée avec les commissions compétentes des assemblées parlementaires, puis suivis d’un débat au Parlement.

La nouvelle stratégie définie par le Livre blanc vise des objectifs simples : assurer la sécurité des français et assumer nos responsabilités internationales tout en optimisant l’emploi des ressources publiques prélevées sur le travail et l’initiative de nos compatriotes. Cela se traduira par une concentration de nos moyens pour gagner en flexibilité et dégager des marges de manœuvre qui seront intégralement réinvesties dans l’outil de défense.

Cette démarche porte une grande ambition mais sera exigeante pour beaucoup. Soyez assuré de la détermination du Président à déployer tous les efforts possibles pour en minimiser les conséquences défavorables. C’est pour cela qu’il a demandé au Premier ministre d’adopter une démarche globale d’aménagement du territoire, prenant en compte les spécificités locales.

Je vous prie de croire, Monsieur le Député, en l’assurance de mes sentiments les meilleurs. Signé : Claude Guéant.

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4 juillet 2008 5 04 /07 /juillet /2008 09:49

Je veux un référendum pour que les Français se prononcent directement si, un jour, les Turcs devaient adhérer à l’Union européenne. Jacques Chirac avait rendu ce référendum obligatoire dans la Constitution. Certains, dont un certain nombre de sénateurs, voudraient revenir aujourd’hui sur cette disposition. Avec quelques députés, nous ne pouvons l’accepter.

La Turquie n’est pas en Europe. La Turquie n’a pas sa place dans l’Europe. Il n’est pas question qu’un gouvernement socialiste ou autre, un jour, dans dix ou quinze ans, nous fasse avaler l’adhésion de la Turquie sans que le peuple se prononce par voie référendaire.

C’est cette position que je viens de réaffirmer dans une tribune libre, avec Patrick Devedjian et quelques autres députés : http://www.rue89.com/2008/06/26/europe-turquie-russie-maroc-pour-un-referendum-dadhesion

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30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 09:22

Nous avons ici expliqué, à plusieurs reprises, comment la gauche gaspille, au conseil général et au conseil régional, l’argent des contribuables depuis 2004 : dépenses de communication outrancières, recrutement massif de fonctionnaires (de préférence socialistes), gaspillages en tous genres, cagnottes…

Parmi ces dépenses excessives, figurent les désormais fameuses « maisons du département » dont le but principal est, en fait, d’offrir à chaque conseiller général dans son canton un bureau et deux fonctionnaires à disposition. Le département vient d’inaugurer, la semaine dernière, la 16ème maison, à Noyon.

Comble de l’absurde et du gaspillage, voilà que le conseil régional vient de décider d’imiter le conseil général de l’Oise et d’ouvrir, à son tour, des « maisons de la région », dans chacun des 16 pays de Picardie. La première a été décidée à Clermont dans l’Oise. Le conseil régional vient d’acheter pour 482.000 euros ( !) un restaurant et va y installer cinq fonctionnaires. Quinze autres maisons suivront…

On comprend mieux pourquoi les impôts ont augmenté de 30% depuis que la gauche a gagné le conseil général de l’Oise et le conseil régional de Picardie !

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30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 09:21

Vendredi soir, M. Patrick Deguise a effacé ses dettes à l’égard de la ville de Noyon. 

Il s’agit de vieilles dettes qu’il avait contractées en qualité de maire de Pont l’Evêque. Depuis huit ans, il refusait en effet de payer à la ville de Noyon la somme de 12.814,38 euros au titre de la scolarisation à Noyon d’enfants de Pont l’Evêque.

La ville de Noyon ne percevra jamais les sommes dues. La nouvelle majorité municipale a effacé la dette de M. Deguise. Les contribuables de Noyon paieront à la place du maire de Pont l’Evêque.

La majorité de gauche a, d’autre part, vendredi soir créé huit nouveaux postes dans les services de la ville. Le maire a également confirmé qu’il allait remettre en cause « l’indépendance de l’Office noyonnais des sports. L’autonomie des clubs, c’est fini », a-t-il déclaré.

Enfin, toujours dans le cadre de la socialisation en cours, le maire de Noyon a décidé de nommer la nouvelle rue qui dessert la gendarmerie « rue Charles Hernu » ! Noyon doit ainsi être l’une des rares villes de France à avoir osé donner à l’une de ses rues le nom de ce ministre socialiste qui a si mal fini.

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30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 09:12

C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai retrouvé Simone Veil mercredi dernier à Compiègne. J’ai dirigé, en 1979, la communication de la campagne qui l’a conduite jusqu’à la présidence du Parlement européen. Depuis, je l’ai souvent recroisée, ici où là, dans les allées du pouvoir.

Elle n’a pas changé. Je l’ai retrouvée, mercredi, telle que je l’avais quittée. Rayonnante, rebelle et déterminée. Elle a toujours cette liberté de ton, cette façon de parler, avec des mots vrais et simples, même des choses les plus difficiles ou les plus intimes : sa déportation, l’IVG, la fin de vie, les droits de la femme…

Quatre cents personnes l’ont ovationnée à la bibliothèque de Compiègne. Simone Veil est vraiment une grande dame de ce siècle.

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