Depuis une semaine, le maire socialiste de Noyon multiplie les coups de gueule et les appels à la manifestation à propos de la fermeture de la maternité.
Pourtant, pendant treize mois, il n’a strictement rien fait pour la sauver.
Président du conseil d’administration du Centre hospitalier, il avait le pouvoir de refuser, en octobre 2010, le contrat de redynamisation qui fixait les règles du jeu qu’il rejette aujourd’hui (les naissances augmentent où on ferme). Mais non, il a voté le contrat des deux mains, comme en attestent tous les documents officiels.
Il pouvait faire appel aux grands élus du département, ses copains Rome et Gewerc, qui devaient, avait-il dit lors des municipales de 2008, sauver Noyon.
Il pouvait aller voir le Ministre. Il est maire de Saint-Quentin, ce n’est pas si loin.
Il pouvait réunir les médecins libéraux de la ville et du noyonnais pour leur demander de jouer enfin le jeu de l’Hôpital, ce que la plupart ne font pas.
Il pouvait mobiliser les professions médicales et paramédicales.
Il pouvait faire voter des motions par la mairie et la Communauté de communes.
Il pouvait promouvoir l’Hôpital et sa maternité avec tous les moyens de propagande qu’il détient en mairie.
Il pouvait faire des propositions lors de sa campagne des cantonales, en mars dernier.
Il pouvait hurler dans la presse, il pouvait démissionner, que sais-je encore ?
Or, il n’a rien fait. Rien. Il dit aujourd’hui n’avoir pas été d’accord sur ceci ou cela, mais il n’a strictement rien fait.
Depuis huit jours, il joue les indignés, il proteste, mais il est un peu tard. Un peu tard comme sa plaquette de promotion de la maternité distribuée le jour même où on annonce sa fermeture !
En fait, le maire socialiste de Noyon qui sent que tout lui échappe (même l’investiture du PS aux législatives) fait son numéro. Sa démarche est purement politicienne. Elle n’est destinée qu’à cacher sa totale impuissance.