L’UMP a été le premier parti politique à présenter ses propositions sur la réforme des retraites. Le Mouvement populaire a réaffirmé, lors d’une récente convention, son attachement au régime par répartition au nom de la solidarité nationale et intergénérationnelle.
« Il est de notre responsabilité de penser à l’intérêt général, de ne pas laisser les citoyens seuls face à leur retraite et d’avoir le courage de réformer car ce n’est pas à nos enfants de réformer à notre place », explique l’UMP.
Force est de constater que sur la réforme des retraites, le Mouvement a été le seul jusqu’à présent à avoir eu le courage de la réforme : réforme Balladur en 1993, réforme Fillon en 2003, réformes de 2007 et 2008 avec les régimes spéciaux.
Sur le financement des retraites, le Mouvement Populaire est contre la baisse des pensions de retraite, et contre la hausse générale des cotisations, qui aurait des conséquences négatives sur la croissance, sur l’emploi et sur le pouvoir d’achat des Français.
L’UMP est pour le report de l’âge légal et l’allongement de la durée de cotisation. Le report de l’âge légal est la meilleure manière de rééquilibrer rapidement nos régimes de retraites tandis que l’allongement de la durée de cotisation permet d’en assurer l’équilibre sur le plus long terme.
Toutefois, pour que la réforme soit efficace, il est important que le relèvement de l’âge légal s’accompagne d’efforts pour relever l’âge effectif de départ à la retraite. L’UMP propose d’étudier le coût d’exonérations de charges pour l’employeur et les seniors qui choisissent de continuer à travailler alors qu’ils pourraient partir à la retraite. Il est également suggérer de développer le temps partiel en fin de carrière, de réfléchir à sa bonification en termes de salaire et de réfléchir aux moyens de développer le tutorat qui est un véritable succès dans les entreprises où il est expérimenté.
La réforme doit aussi être juste. C’est pourquoi, le Mouvement Populaire souhaite la prise en compte de la question de la pénibilité. Il faut évidemment agir en amont pour améliorer les conditions de travail, mais aussi permettre aux salariés qui ont un travail pénible de cesser le travail avant les autres pour profiter plus longuement de leur retraite. Il faut encourager d’autres formes de compensations négociées par accord de branche : tutorat, aménagement de poste, développement du temps partiel...
Il est toutefois important d’être attentif à ne pas recréer de régimes spéciaux : il n’est pas possible de dire que tel métier ou telle branche sont pénibles par définition. Dans une entreprise de maçonnerie, le travail du contremaître n’a pas la même pénibilité que celui des ouvriers…
L’UMP souhaite également que l’on étudie et chiffre l’homogénéisation des retraites du public et du privé.
Le Mouvement Populaire réfléchit, d’autre part, aux moyens d’encourager les Français à recourir à l’épargne-retraite. Des pistes sont ouvertes : rendre obligatoire l'ouverture d'un plan d'épargne-retraite collectif dans l'ensemble des entreprises ; placer par défaut l'intéressement et la participation des salariés sur des plans d'épargne retraite collectifs ; simplifier davantage le PERP et permettre aux titulaires de contrats d’assurance-vie de convertir leur capital en rentes ou de pouvoir effectuer des rachats partiels programmés qui leur garantiraient des montants versés régulièrement sans aliéner leur capital au profit de leur compagnie d’assurance, etc…
L’UMP s’est enfin prononcée en faveur de la recherche de nouvelles sources de financement pour notre système telles que, par exemple : une contribution des plus hauts revenus et du capital, une contribution spéciale supplémentaire pour les bénéficiaires de stock-options et de retraites-chapeaux, des taux de cotisation-retraite particulier pour les hauts revenus, une augmentation des prélèvements sur les dividendes et plus values immobilières, la mise en place d’une contribution spéciale sur tout ou partie des revenus financiers des entreprises…