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F.M.G

 
 
 François-Michel Gonnot 
 Avocat
 Député honoraire
 
 

mail : gonnot2007@yahoo.fr 

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 08:00

Martine Aubry a présenté le grand projet du PS pour 2012. Franchement : rien de nouveau, rien de chiffré, rien de crédible… Le Parti socialiste se contente d’une « décongélation » des vieilles propositions des années Jospin. Martine Aubry promettait de « changer la civilisation ». En fait, elle propose aux Français un grand retour vers le passé !

Le projet du PS pour la présidentielle est effectivement un recyclage de 1997 et des vieilles errances du programme commun de 1981 : retour de la gauche plurielle, retour des emplois-jeunes, retour de la réduction du temps de travail, retour de la police de proximité…

Nous connaissons les effets de cette politique. Après cinq ans de gauche plurielle, en 2002, les Français avaient 17% de délinquance en plus, des salaires gelés, des conditions de travail dégradées, plus de 500.000 emplois industriels détruits avec les 35 heures, trois quarts des anciens emplois-jeunes bloqués en dessous de 1.500 € de salaire, huit ans après le lancement du dispositif…

L’autre grand axe du projet PS, c’est la multiplication des promesses coûteuses, non financées et surtout inefficaces !

Martine Aubry distribue sans compter : les 300.000 emplois jeunes sont financés sur le pouvoir d’achat des classes moyennes. Ils sont étalés sur cinq ans : ce qui fait qu’en réalité, pour vaincre le chômage des jeunes, le PS propose de créer 60.000 emplois par an, soit 594 emplois par département…

Le PS propose aussi 10.000 policiers et gendarmes en plus sur cinq ans, soit un demi-poste par brigade ou commissariat ! Dans le même temps, Mme Lebranchu veut supprimer 20.000 places de prison et donc de libérer près de 20.000 détenus !

Le programme du PS c’est aussi l’assistanat pour tous : allocation d’autonomie pour les jeunes, aide à la recherche du premier emploi, aide au départ en vacances pour lutter contre « les inégalités dans la jouissance du temps libre », ou encore allocation d’études pour lutter « contre la sélection sociale intense qui s’effectue dans les études supérieures »…

Il y a encore les cadeaux surréalistes : 1 € le coût de chaque trajet logement/travail, des congés payés pour les chômeurs, le retour à la retraite à 60 ans,un revenu minimal à hauteur de 80% du SMIC…

Toutes ces promesses sont faites sans autre chiffrage que des hausses d’impôts en particulier sur les classes moyennes : suppression de l’exonération des heures supplémentaires qui profitent pourtant aux salariés les plus modestes, rétablissement des droits de succession, suppression du quotient familial…

Mais le projet socialiste réserve aussi quelques surprises : en manque d’idées, le PS n’hésite pas à s’approprier toute une série d’actions réalisées par la majorité  depuis 2007. Pourquoi le PS n’a-t-il jamais eu le courage de voter ces mesures quand le gouvernement les a fait voter ?

On peut remarquer enfin que le projet du PS est vide en ce qui concerne l’immigration. La question de la dette n’est pas abordée non plus. La famille n’est perçue que comme une vache à lait fiscale.

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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 08:00

Le budget 2011 de la ville de Noyon, voté hier soir, est un budget de crise, où faute de prendre de vraies décisions, la gauche reporte à demain les choix douloureux.

Les impôts : ils n’augmenteront pas cette année, du moins pour les ménages. Après une légère hausse l’année dernière, la majorité municipale a peur de remettre cela. Comme les dotations de l’Etat et les subventions de la Région et du département ont peu de chances d’être à la hausse, il ne reste plus que l’endettement.

Comme nous l’avions annoncé, cette année encore, on va donc en rajouter : 4,6 millions d’euros seront empruntés pour payer les investissements, et il faudra dépenser 2,4 millions d’euros pour payer l’annuité de la dette et les intérêts. Les noyonnais verront ainsi leur dette par habitant passer en 2011 de  1.101 euros à 1.224 euros.

Côté dépenses, la ville et son personnel se serreront la ceinture. Le budget de fonctionnement augmentera comme l’inflation. Pour les investissements, la majorité socialiste continuera à réaménager le quartier Saint-Siméon et rénovera l’école d’Happlincourt. Pour le reste, rien de bien nouveau et tout dépendra des subventions.

Pas très flambant tout cela.

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 14:37

«Le dialogue compétitif ? On le lance aujourd'hui », c'est par ces mots, applaudis par 1.500 personnes dans le gymnase de Nesle, que le Président de la République a officiellement lancé ce matin le canal à grand gabarit Seine-nord.

« La crise n'est pas un argument pour ne pas faire le canal, au contraire. Couper les investissements, c'est accroître la crise(...) Seine-nord ce sont 500.000 camions de moins sur les routes, 300.000 tonnes de C02 économisées chaque année, et plus d'emplois pour vos régions », a lancé Nicolas Sarkozy.

Le Président a précisé que le maître d'oeuvre, c'est-à-dire l'entreprise qui construira le canal, sera choisi l'année prochaine et le canal sera livré en 2016-2017. Le chantier créera 4.500 emplois et le canal en fera vivre 25.000 en 2050.

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 09:06

Thibaud Delavenne, le nouveau conseiller général de Guiscard, est bien tombé du côté où il penchait, c’est-à-dire à gauche. Il était bien un sous-marin du PS au cas où Lecomte trébucherait. Une carte de rechange camouflée. Pendant toute la campagne électorale, le candidat Delavenne s’était pourtant défendu : « pas du tout, je ne suis pas de gauche, je ne suis pas de droite, je suis sans étiquette… ».

Cela faisait sourire à Guiscard bien sûr… Mais beaucoup sont tombés dans le piège : Gérard Lecomte le premier qui n’a rien compris depuis le début, deux sénateurs de droite qui l’ont appelé au soir du premier tour pour le féliciter, le chef du groupe UMP au Conseil général qui se faisait fort de l’enrôler, etc…

Il aura fallu trois jours pour que, une fois élu, Thibaud Delavenne tombe le masque : il s’est finalement « apparenté au parti radical de gauche » (sic !). Bien sûr, pas grand monde ne sait trop ce que cela peut bien vouloir dire en termes idéologiques, mais en termes de votes, c’est très clair : Delavenne est à gauche. La preuve, jeudi dernier, il a voté Rome sans états d’âme, puis neuf fois socialiste et deux fois communiste pour élire l’exécutif départemental.

Je ne suis pas sûr que tous ses électeurs trouvent cela très honnête…

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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 08:00

Je ne devrais pas me moquer. La droite est suffisamment mal en point ces temps-ci pour ne pas me moquer de nos adversaires. Mais l'annonce de la candidature de François Hollande à la présidence de la République, depuis Tulle, quelques minutes après son élection à la présidence de l'un des plus petits conseils généraux de France, me fait mourir de rire (MDR !) tellement je la trouve ridicule et anachronique.

Je n'arrive pas à imaginer ce personnage à l'Elysée. J'ai peut-être tord, mais j'ai du mal à imaginer qu'une majorité de Français puisse confier à ce brave M. Hollande les destinées de notre pays.

Chez mes amis, un certain nombre d'entre eux trouvent cela génial au contraire. Plus le PS est divisé, plus la droite a ses chances. Et on peut compter sur Hollande pour embêter son monde. Vu comme cela, effectivement, on peut applaudir...

Il est en tout cas le 7ème candidat déclaré aux primaires socialistes. Avant lui, Ségolène Royal, Manuel Valls et Arnaud Montebourg avaient annoncé leurs candidatures. Tout comme Christian Pierret, ancien ministre de l'Industrie, Daniel Le Scornet (!), ancien président des Mutuelles de France, et Will Maël Nyamat (!), militant à la section PS de Londres (sic). Sans compter bien sûr, Martine Aubry,   Dominique Strauss-Kahn, et Pierre Moscovici, toujours dans la course.

Pauvre PS, malgré les cantonales, il est sans doute un peu tôt pour lui de crier victoire.

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 11:11

Victoire ! Il en fallu de l'énergie, mais ça y est : Le dialogue participatif, c'est-à-dire le lancement effectif et définitif de Seine-Nord est imminent.

Il sera officiellement annoncé, mardi matin, par le Président de la République en personne.

Le chef de l'Etat se rendra, en effet, à 10 heures, sur le chantier de franchissement de l'autoroute A29 par Seine-nord, à Nesle. Il animera ensuite, à 11 heures, une réunion au gymnase de cette petite commune qui a été choisie pour deux raisons.

Nesle accueillera le plus grand des quatre ports fluviaux de Seine-nord. Elle est d'autre part située dans le département d'élection de mon ami Alain Gest,  par ailleurs président de VNF, maître d'ouvrage du canal à grand gabarit.

Nicolas Sarkozy avait fait du lancement de Seine-nord l'une de ses priorités en matière de politique des transports. Bercy et le lobby de la route et du fer freinaient des quatre fers, en coulisses. Je suis heureux de voir que le Président n'a pas laisser quelques fonctionnaires têtus bloquer ce projet majeur pour la Picardie, mais aussi pour la France.

Bien sûr, je serai mardi à Nesle auprès du Président.

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 10:24

 

ec

Je suis l’invité ce samedi, à partir de 11h20, de l’émission « la voix est libre » sur France 3 Picardie.

Avec Michel Françaix, député socialiste de l’Oise, et Michel Guiniot, responsable régional du FN, nous ferons de point de la situation politique, au lendemain des élections cantonales et à quatorze moins de l’élection présidentielle.

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 09:45

Daniel Lanvin habite Roye-sur-Matz. Depuis dix ans maintenant, il se bat pour sauver le Bois des Loges, sur la commune voisine de Beuvraignes. A mes côtés, avec son association, il a été de toutes les batailles, de toutes les réunions, de toutes les manifs. Je rends hommage à son courage et à sa ténacité.

Aujourd’hui, le Bois des Loges est sauvé de la décharge qui le menaçait. Mais demain ? Demain, un autre projet, une autre menace peut arriver sur ce lieu de mémoire que nous avons le devoir de préserver pour les générations futures.

C’est pourquoi Daniel Lanvin vient, à titre personnel, de demander à la Directrice régionale des affaires culturelles, Mme Marie-Christiane de la Conté, de faire classer le Bois des Loges à l’inventaire permanent des sites historiques.

J’ai pris l’initiative de soutenir cette démarche auprès de la DRAC et du Préfet de Région, Préfet de la Somme.

Une première demande de classement avait été faite début 2009, aussitôt refusée en raison notamment du projet de décharge que l’administration soutenait alors et qui n’avait pas encore été définitivement rejeté par la Justice.

J’appuie aujourd’hui publiquement la demande de M. Lanvin parce que je ne veux pas que l’administration trouve un nouveau prétexte pour enterrer le dossier. Je pense qu’il serait bien que les collectivités concernées du Pays des Sources fassent de même par des délibérations officielles prises par leurs assemblées.

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 10:15

Il n’y a pas eu de vague rose dimanche. Disons, à peine une vaguelette. Le PS gagne deux départements et l’UMP reprend le Val d’Oise voisin. Le grand vainqueur reste l’abstention qui a atteint 54.5% dans l’Oise hier.

Que retenir de l’élection dans notre département ? Le rapport des forces n’a guère changé. Yves Rome n’a pas réussi à faire battre Jean-François Mancel, malgré ses appels à voter Front national. Jean-Claude Hrmo, pour qui c’était sans doute l’élection de trop, est battu par le maire PS de Pont-Sainte-Maxence. Le maire socialiste de Noyon s’en sort avec 26% des inscrits face à son ami Guiniot du FN. A Guiscard, sans surprise, le maire terrasse le sortant socialiste, Gérard Lecomte.

La majorité de gauche restera donc la majorité, avec, moins de communistes élus qu’avant, ce qui est une bonne chose. La seule inconnue jeudi, au moment de reconduire l’exécutif, sera de voir ce que fera le nouveau conseiller général de Guiscard. Restera-t-il « sans étiquette » plus de quatre jours, ou tombera-t-il du côté ou il a toujours penché ?

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 18:05

La très faible participation aux élections cantonales de dimanche enlève bien sûr beaucoup de signification aux résultats du premier tour.

Soyons bon joueur néanmoins et reconnaissons que les résultats de nos quatre candidats sur les cantons du noyonnais sont plutôt décevants. Il faudra en tirer les leçons et éviter de refaire, la prochaine fois, c'est-à-dire en 2014, certaines des erreurs qui ont pu être commises.

Les grands vainqueurs de ce premier tour ce sont les extrêmes.

La gauche extrême fait élire, dès le premier tour, son candidat à Ribécourt, et elle met en ballottage Thierry Frau à Lassigny.

La droite extrême, de son côté, prospère partout sur le mécontentement ou l'inquiétude des électeurs traditionnels de l'UMP.

Alors, que faire pour le second tour ? A priori pas grand chose puisqu'il n'y a plus de candidats UMP ou soutenu par l'UMP, dimanche prochain dans les quatre cantons en question.

Une grande majorité des électeurs du Mouvement Populaire resteront donc chez eux ou voteront blanc. Je dois dire que la position de Nicolas Sarkozy, vue de façon plus globale, me va très bien. « Ni vote FN, ni vote PS » est une position, dans des élections très locales, qui me paraît la plus raisonnable. Ensuite, c'est une question d'appréciation locale.

A Guiscard, Jean-Louis Coqset a gagné son pari. Son successeur à la mairie, qu'il avait poussé à se présenter, a tué le sortant par procuration. Personne n'a rien vu venir. Le maire de Crisolles impliqué dans des histoires pas très claires, n'a même pas osé se présenter au deuxième tour. Exit Lecomte. M. Delavenne devient le héros de la gauche et sera seul candidat dimanche prochain. Il sera donc élu quelque soit son score.

A Lassigny, Thierry Frau clamait partout que l'affaire serait réglée dès le premier tour. Il est tombé sur un os. La gauche extrême l'a fait trébucher. Il devra attendre dimanche prochain. Mais personne ne doute du résultat, face au FN.

A Noyon, l'affaire est plus amusante ou du moins plus incertaine. Le maire de Noyon est en train de récolter ce qu'il a semé depuis trois ans.

Elu maire grâce aux voix de l'extrême droite, en mars 2008, M. Deguise avait cru malin alors, pour se débarrasser du député, de passer un pacte avec Michel Guiniot.

Il en a ainsi fait, sans même le nier, son faire-valoir officiel, son opposant préféré. Il lui a donné un poste à la Communauté de communes, lui accordant ainsi une tribune cantonale rêvée. Il lui a fait cadeau dans le bulletin municipal d'autant de place qu'aux sept représentants de la liste UMP réunis, etc... Tout le monde rit, au quotidien, de leur complicité depuis trois ans.

C'était oublier les leçons de l'histoire : on ne mange pas avec le diable, même avec un longue cuillère.

Aujourd'hui, le maire de Noyon découvre que, vu son bilan catastrophique, sa défaite est possible. Il appelle les républicains au secours. Mais comme, depuis trois ans, il a méprisé tout le monde (demandez aux communistes noyonnais ce qu'ils en pensent!), il  a bien joué avec le feu et son diable de Guiniot, et il a multiplié les bêtises en accusant la planète entière de ses propres échecs, il tremble de découvrir à ses dépens que, même en politique, on récolte ce que l'on a semé.

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