Reprenons : le gouvernement, après avoir tout promis aux smicards, augmente généreusement leur pouvoir d’achat de 0,2%. Il entérine (il faut bien appeler un chat, un achat) la disparition de milliers d’emplois industriels dans l’automobile et ailleurs. Il s’apprête à augmenter de 2 points la CSG, c’est-à-dire à baisser d’autant le pouvoir d’achat de tous les Français.
Et voilà qu’arrive ce qu’il faut bien appeler « l’affaire Abrahimovic ». Ce Monsieur, aux talents de footballeur indéniables, va percevoir au PSG un salaire annuel d’un peu plus de 14 millions d’euros, nets d’impôts et de charges sociales.
Je me suis livré à un petit calcul : si l’on ajoute à ce chiffre 20% de cotisations salariales, 50% de charges patronales et les impôts sur le revenu (45% jusqu’à un million par an, et 400% au-delà, Abrahimovic va coûter au total à son club quelques 80 à 100 millions d’euros par an.
Cette somme représente le salaire annuel net des 3.000 salariés que PSA va licencier à l’usine d’Aulnay !
Cette folie, d’autres diraient ce scandale, n’a pas provoquer un froncement de sourcils, ni une seule déclaration du gouvernement. Pas un seul mot d’indignation de cette gauche caviar qui nous gouverne désormais. Pas un Ministre n’a jugé nécessaire de convoquer ces qataris d’employeurs pour leur expliquer que la France est un pays en crise, qui s’appauvrit chaque jour, et qu’il y avait en conséquence une certaine décence à garder en matière salariale…
Bien sûr, cela fait autant d’impôts supplémentaires qui rentrent dans les caisses de l’Etat. Mais Hollande a-t-il songé à l’image que cela donne à tous ces pauvres gens, à ces classes populaires et à ces classes moyennes qui ont bien compris désormais qu’ils allaient, eux, passer méthodiquement à la moulinette fiscale.
Après avoir perdu ses idéaux, la gauche au pouvoir a même perdu son sens moral.