Ce mercredi, 18 février, se tiendra à l’Elysée le sommet social proposé par le Président de la République. De nouvelles avancées devraient en sortir, en termes de pouvoir d’achat notamment. Mais sait-on qu’il a déjà été décidé que 9 milliards d’euros vont être injectés dans l’économie française en 2009 sous forme de dépenses sociales : cela revient à près de deux points de baisse de TVA et devrait s’avérer plus efficace car plus ciblé.
Les prestations familiales versées le 5 février ont été augmentées de 3% ainsi que les allocations logement : 6 millions de familles et 5,7 millions de ménages locataires bénéficient de ces mesures.
Les pensions retraite ont été augmentées pour 14 millions de retraités : +0,8% en septembre dernier par anticipation pour tenir compte de l’inflation. Elles le seront de nouveau, le 1er avril, en prenant en compte l’inflation réelle de 2008.
Différentes mesures ont été prises pour les ménages les plus modestes. Le minimum vieillesse va être revalorisé de 6,9% (à partir d’avril et versé début mai à 400.000 personnes) et l’allocation aux adultes handicapés va être augmentée de 2,2% en mai puis encore d’autant en octobre pour plus de 820.000 personnes. Le minimum vieillesse et l’allocation adulte handicapé seront ainsi revalorisés de 25% sur l’ensemble du quinquennat.
Les pensions de 235.000 retraités agricoles modestes vont être revalorisées, notamment celles des veufs et veuves (116 millions d’euros en 2009).
L’allocation parent isolé (API) qui bénéficie à 205.000 personnes va être majorée de 3%.
Des mesures exceptionnelles d’accompagnement des plus précaires et de soutien à l’emploi vont d’autre part être mises en œuvre : versement d’une prime de solidarité active de 200 € à 3,8 millions de ménages dès avril 2009 pour anticiper la mise en place du RSA (760 millions d’euros).
Le revenu de solidarité active va être généralisé à compter du 1er juin 2009 : il concernera de 3 à 3,5 millions de personnes et garantira une augmentation de revenus aux allocataires du RMI et de l’API qui reprennent un emploi et complétera les revenus d’activité de 1,5 millions de travailleurs pauvres. Ceci représente 750 millions d’euros supplémentaires dès 2009 par rapport aux dispositifs RMI et API, et 1,5 milliards d’euros en année pleine.
500 millions d’euros supplémentaires vont être, d’autre part, affectés aux politiques actives de l’emploi, afin de mieux accompagner les salariés licenciés économiques dans leur recherche d'emploi, de soutenir des actions de formation pour les demandeurs d'emploi, de développer des contrats de professionnalisation, et de revaloriser l'indemnisation du chômage partiel.
Dans les entreprises de moins de dix salariés, l’aide exceptionnelle versée pour toutes les nouvelles embauches, à compter du 4 décembre 2008, et qui s’élève à 700 millions d’euros, permettra de recruter sans aucune charge sociale autour du SMIC.
La France a ainsi une longueur d’avance sur ses voisins dans le soutien apporté aux ménages : d’autres pays envisagent aujourd’hui des mesures justement parce qu’ils n’ont pas ces dispositifs sociaux.
Les Etats-Unis veulent mettre en place une couverture maladie pour les ménages les plus pauvres : nous l’avons déjà avec la couverture maladie universelle.
L’Allemagne augmente les prestations familiales et les allocations logement, ce que nous avons fait chaque année. L’annonce d’une baisse des cotisations maladie en juillet 2009 ne fera qu’annuler la hausse qui a eu lieu au 1er janvier.
A partir de mercredi, la France devrait faire, si les syndicats et le patronat en sont d’accord, de nouvelles avancées importantes, sur la proposition de Nicolas Sarkozy.